Les critères de Maastricht ont mis en évidence la notion de déficit public. Cette situation est le plus souvent associée à un déséquilibre des finances publiques. Cependant, dans le même temps, il n’y a pas toujours de déficit public et de déséquilibre des finances publiques, en particulier dans le cas des collectivités locales et de leurs institutions publiques.
Les opérateurs locaux des finances publiques le savent bien, les nomenclatures de la comptabilité publique (M4, M14, M49, M51, M53,…) soumettent les budgets des collectivités locales aux règles dites « vertueuses ». Par conséquent, les budgets votés doivent respecter plusieurs principes de base :
A lire en complément : Astuces pour optimiser sa défiscalisation immobilière cette année
- Annualité budgétaire : toutes les dépenses d’un exercice doivent être incluses dans le budget,
- L’ unité budgétaire : toutes les dépenses et recettes doivent être incluses en un seul document, avec une souplesse acceptée, parce que les communautés peuvent voter sur les budgets auxiliaires,
- Universalité budgétaire : le budget doit inclure toutes les dépenses et recettes,
- Et le solde du budget : un budget ne peut être voté que s’il est en équilibre. En outre, les autorités locales ne peuvent emprunter que pour financer des dépenses en capital (à l’exclusion des dettes), contrairement à l’État, qui peut financer les dépenses opérationnelles (principalement les salaires, mais aussi les frais généraux) ou le remboursement de la dette par emprunt.
Par conséquent, une question se pose : si le budget d’une collectivité locale ne peut être voté qu’avec seuil de rentabilité, comment un tel budget peut-il montrer un déficit public ? Tout simplement parce que ces deux concepts ne couvrent pas la même définition.
Quel est le déficit public ?
A voir aussi : Investissez dans une résidence de services grâce à la loi Censi-Bouvard
C’ est l’utilisation externe pour financer une partie de son budget. Le déficit public est la variation positive de l’encours de la dette d’une structure publique. Par conséquent, si une installation emprunte plus qu’elle ne paie, elle est dans un état de déficit public. D’un autre côté, une structure qui paie (paie plus que ce que vous prêtez) montre un excédent public.
Et cela indépendamment de l’équilibre de son budget. Parce que si cette personne a un revenu suffisant pour couvrir toutes ses dépenses, y compris le remboursement de sa dette, il a un budget équilibré et une situation financière solide, et pourtant il y a un déficit public.
Nous pouvons donc voir qu’une collectivité locale ayant un excédent public se trouve dans une situation financière médiocre, par exemple si elle ferme son budget en puisant sur ses propres réserves (excédents reporté, les « économies » créées au cours des années précédentes).
Par conséquent, l’observation « statique » (à un moment t) d’un déficit public ne signifie pas grand-chose, elle peut être temporaire. D’un autre côté, si ce déficit gouvernemental devait se poursuivre, il entraînerait probablement (nécessairement ?) à un déséquilibre des finances publiques : il est difficile d’imaginer que l’on puisse endetter indéfiniment sans avoir à rembourser cette dette, puis être endetté à un moment donné.
Comprendre le déficit public, le eBookExfilo